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En réponse aux événements survenus dans la nuit du 25 au 26 juillet à Villiers-sur-Marne, deux agents du Groupement Parisien Inter-bailleurs de Surveillance (GPIS) sont aujourd'hui sous le coup de poursuites judiciaires. Ces derniers, âgés de 25 et 34 ans, sont accusés de "violences aggravées" à la rencontre d'un jeune habitant du quartier des Hautes-Noues. Ils seront jugés le 18 décembre prochain.
Une intervention qui dégénère
L'incident s'est produit lors d'une intervention des agents du GPIS dans ce quartier sensible. Selon les premiers éléments de l'enquête, une altercation aurait éclaté dans un contexte de tensions déjà vives entre les forces de sécurité et les habitants. Une vidéo, largement diffusée sur les réseaux sociaux, montre deux agents en train de frapper un jeune homme, suscitant l'indignation et suscitant une plainte de la victime. Placés en garde à vue lundi, les deux agents ont été présentés au parquet de Créteil, où ils ont été mis en examen. Ils sont soumis à un contrôle judiciaire strict, avec interdiction de se rendre sur les lieux des faits et d'exercer leur activité professionnelle.
Quatre agents blanchis dans un autre volet de l'affaire
Parallèlement à cette affaire, quatre autres agents du GPIS, également impliqués dans les événements de cette nuit-là, ont été mis hors de cause par la justice. Ils avaient été accusés de délit d'avoir participé à une autre scène de violence, où un homme inconscient avait été transporté sur une épaule. La confusion autour de cet incident avait été alimentée par une vidéo montrant un homme apparemment inanimé. Toutefois, les enquêtes ont révélé que l'homme en question, souffrant d'épilepsie et sous l'influence d'alcool et de drogues, n'avait pas été victime de violences. L'enquête sur cet épisode a été classée sans suite.
Réactions et enquêtes en cours
La direction du GPIS a réagi fermement, annonçant l'ouverture d'une enquête interne pour établir les responsabilités dans ces actes violents. « Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces comportements qui ne correspondent en rien à notre mission de service public », a déclaré un porte-parole du GPIS. En attendant les résultats de cette enquête, les agents mis en cause ont été suspendus.
Les événements de Villiers-sur-Marne mettent en lumière les tensions récurrentes dans les quartiers sensibles où opèrent les équipes du GPIS. Ces dernières, créées en 2004 pour assurer la sécurité des résidences HLM, sont régulièrement confrontées à des situations complexes où leur mission de maintien de la tranquillité résidentielle se heurte à la réalité du terrain.
Alors que le procès des deux agents se profile, les habitants de Villiers-sur-Marne, tout comme les observateurs, attendent avec attention les conclusions de l'enquête interne du GPIS, ainsi que les décisions de justice qui en découleront.