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Le 19 mars 2025, au centre commercial Leclerc de Marmande, un homme est victime d’un arrêt cardiaque. Sans attendre, un agent de sécurité intervient, pratique un massage cardiaque et maintient la victime en vie jusqu’à l’arrivée des secours. Un geste décisif, qui a sans doute sauvé une vie. Cette fois, l’exploit ne passe pas inaperçu.
Une reconnaissance politique inhabituelle
Julien Rancoule, député de l’Aude et président du groupe d’études « Sécurité privée » à l’Assemblée nationale, lui adresse un courrier officiel de félicitations. Il salue un acte « courageux » et « professionnel » qui rappelle, selon ses mots, « l’importance des agents de sécurité qui œuvrent en première ligne pour garantir la sûreté des lieux, mais aussi la protection des personnes en cas d’urgence ».

Sur LinkedIn, le député enfonce le clou : « Cette action nous rappelle combien les agents de sécurité jouent un rôle essentiel – non seulement pour garantir la sûreté des lieux, mais aussi pour assurer la sécurité des personnes. »
Un signal fort dans un secteur ignoré
Il faut le souligner : ce type de reconnaissance, venant d’un parlementaire, est extrêmement rare. Trop rare. Les agents de sécurité agissent dans l’ombre, souvent mal payés, mal considérés, avec peu ou pas de soutien lorsqu’ils prennent des risques. Qu’un député prenne la plume pour remercier un agent, c’est donc loin d’être anodin. Cela envoie un signal : le regard politique commence peut-être à changer.
Julien Rancoule n’est pas seulement député. Il préside aussi le nouveau groupe d’études « Sécurité privée » à l’Assemblée. Ce groupe a pour ambition de proposer des réformes concrètes : renforcer la professionnalisation, améliorer l’intégration avec les forces publiques, assainir économiquement le secteur. Bref, sortir la sécurité privée de sa marginalisation réglementaire et symbolique.
Au-delà des mots, des actes ?
La lettre envoyée à cet agent, c’est plus qu’un simple remerciement. C’est une prise de position. Une reconnaissance officielle, publique, visible. Et c’est exactement ce dont ce secteur a besoin : que le rôle des agents de sécurité soit reconnu à sa juste valeur, dans les discours comme dans la loi.
Les prochaines semaines diront si ce groupe d’études saura transformer les intentions en mesures concrètes. Mais en saluant publiquement un acte exemplaire, Julien Rancoule ouvre une brèche. Il rappelle que la sécurité privée, ce n’est pas que des vigiles en gilet. C’est un maillon essentiel de la chaîne de secours. Un maillon qu’on ne peut plus continuer à ignorer.