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C’est un ancien agent de sécurité qui le dénonce : chez au moins deux enseignes prestigieuses de la capitale, les vigiles accepteraient des pots-de-vin en échange de marchandises. Aujourd’hui viré par sa porte, il dénonce, sous couvert d’anonymat, la manière dont cela se passe.
« Il existe du vol organisé dans les magasins bruxellois. » C’est Pierre (prénom d’emprunt), ancien agent de sécurité pour plusieurs grandes enseignes de vêtements et de maroquinerie, qui l’affirme. En échange d’argent, des vigiles ferment les yeux sur des faits de vol, voire y contribuent. Licencié par sa boîte il y a sept mois, l’homme de 27 ans, sous couvert d’anonymat, sort du bois.
« Les vols se faisaient en interne », affirme-t-il. « Certains vigiles recevaient des enveloppes en échange de marchandises, pendant leurs heures de pause ou en fin de journée. On parle de sommes d’environ 400 ou 500 euros par enveloppe. J’ai assisté moi-même à ces échanges. » Pierre a d’ailleurs lui aussi été sollicité. Il n’a toutefois pas accepté de jouer à ce petit jeu. « On m’a proposé aussi des enveloppes mais ça ne m’intéresse pas. Je ne mange pas de ce pain-là. Il n’est pas question que je nourrisse ma famille avec de l’argent sale. »
L’homme a pu constater ce phénomène inquiétant à plusieurs reprises dans différentes boutiques où il a été travaillé : une célèbre marque de vêtements au City 2 d’abord, à Louise et Porte de Namur ensuite ; et une non moins prestigieuse marque de maroquinerie sur le boulevard de Waterloo, où des pièces « peuvent coûter 2.000 ou 3.000 euros », insiste notre interlocuteur pour situer le préjudice. « Tous les agents ne sont pas concernés. Mais sur les 80 gardiens que comptait la société qui m’employait, il devait bien y en avoir vingt qui participaient à ces vols. »
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