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En septembre 2011, Arnaud Lepage, un jeune de 19 ans, avait décidé de célébrer l'achat de sa voiture en passant une soirée avec des amis au Calypso, une discothèque de Beauvais (Oise). Cependant, cette nuit festive s'est tragiquement transformée en drame. Arnaud Lepage a été violemment frappé par un agent de sécurité à la sortie du club, avant d'être ramené chez lui par ses amis. Il a été retrouvé sans vie le lendemain matin.
Ce samedi, plus de 13 ans après les faits, la cour d'assises de Beauvais a rendu son verdict. L'agent de sécurité en question, Azelarab A., âgé de 42 ans, a été condamné à un an de prison ferme, à purger sous bracelet électronique, pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, ainsi que pour non-assistance à personne en danger.
Un verdict tardif mais attendu
Après quatre heures de délibération, la cour a jugé Azelarab A. coupable d'avoir asséné des coups mortels à Arnaud Lepage. L'accusé, un ancien boxeur, avait frappé le jeune homme au visage et lui avait cogné la tête contre une porte métallique. Le lendemain, le corps sans vie d'Arnaud Lepage a été découvert dans son lit, une autopsie ayant révélé qu'il était décédé d'une hémorragie interne provoquée par un traumatisme crânien.
Une altercation pour un verre cassé
Les événements se sont déroulés à la suite d'une altercation survenue pour un simple verre cassé. Selon les témoignages des amis de la victime, c'est cette dispute mineure qui aurait poussé l'agent de sécurité à frapper violemment Arnaud Lepage, le laissant avec des blessures graves.
L'accusé, tout au long du procès, a nié les faits, affirmant que le jeune homme avait chuté à cause de son état d'ivresse. Cependant, les expertises médicales ont contredit cette version, établissant clairement que la mort résultait des coups reçus.
Une sanction partielle pour un lourd passé
L'accusé, qui à l'époque des faits mesurait 1,87 mètre et pesait près de 130 kilos, traînait un lourd passé judiciaire marqué par des épisodes de violence. Le ministère public avait requis une peine de 12 ans de prison avec incarcération immédiate, rappelant les antécédents d'Azelarab A. en matière de violence.
Le gérant de la discothèque, également impliqué dans l'affaire, a été relaxé, tandis que son fils, physionomiste, a été condamné à trois ans de prison avec sursis pour non-assistance à personne en danger. Le parquet avait pointé leur manque de réaction face à la gravité de la situation, les accusant d'avoir été davantage préoccupés par l'image de l'établissement que par le sort de la victime.
Les amis également condamnés
Deux des quatre amis d'Arnaud Lepage présents ce soir-là, et accusés de non-assistance à personne en danger, ont été condamnés à un an de prison avec sursis probatoire de deux ans. Selon le parquet, ils auraient dû agir pour protéger leur ami, mais n'ont rien fait pour éviter le drame.