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Lille.
Les premiers échanges entre le président Mikaël Simoëns et Roni Haadar ont le ton des entrées en matière des matchs de sport de combat. Avant de monter sur le ring, les adversaires donnent leur gabarit. « Quelle est votre taille ?, interrogez le juge. Combien pesez-vous ? » « 1,89 m pour 103 kilos », résume le prévenu, avec une voix d’écolier. « Cessez de regarder vos chaussures ! », le houspille aussitôt le magistrat.
Gabarits à l’opposé
Un peu plus bas, sur le banc réservé aux victimes, un autre homme présente, lui, en comparaison, le gabarit d’une brindille. Mikaël Simoëns lance une vidéo. En quelques secondes, un film campe le décor. Haadar, 25 ans, en bermuda et polo, longe rapidement le bâtiment de la chambre de commerce, en plein centre de Lille. À ses trousses, l’autre protagoniste du dossier, agent de sécurité chez Sephora.
L’écart de carrure est frappant entre le poursuivant et le fuyard. Ce dernier multiplie les coups de poing. Une, deux, trois, quatre « patates », filmées par une passante. La police municipale interceptera le voleur plus longe. Roni Haadar a dérobé un flacon de parfum à 99 €. « C’était pour payer mon billet retour pour l’Allemagne », avance-t-il comme explication du vol. « Vous auriez également pu prendre le train sans ticket, rétorque Mikaël Simoëns. Ça reste illégal, mais, somme toute, moins grave… »
Source: La voix du Nord