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L’agression a eu lieu le 6 novembre dernier, dans un supermarché Lidl à Perrigny. Alors qu’une agente de sécurité intervient pour un vol de 3,98 €, l’individu refuse de coopérer et un coup part. "Jamais je ne frapperais une femme !", se défend-il pourtant à la barre du tribunal de Lons-le-Saunier. Mais la justice n’a pas retenu cette version des faits. Ce vendredi 7 mars, le verdict est tombé : 12 mois de prison avec sursis et une expulsion vers l’Ukraine.
Une altercation qui dégénère
Selon les éléments rapportés par Le Progrès et confirmés par l’enquête, l’agente de sécurité a été agressée lors de l’interpellation. L’homme, surpris avec de la marchandise volée, a d’abord contesté, demandant à ce que les images de vidéosurveillance soient examinées. Malgré ses protestations, la version des faits retenue par le tribunal repose sur des témoignages concordants et des éléments à charge.
Les violences contre les agents de sécurité se multiplient dans les grandes surfaces, où ils doivent gérer les tensions liées aux vols et aux incivilités. Souvent en première ligne, ils font face à des individus de plus en plus agressifs, sans toujours disposer de moyens suffisants pour assurer leur protection.
Un délinquant expulsé vers un pays en guerre
L’affaire ne s’arrête pas à la condamnation. L’homme, de nationalité ukrainienne, est sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Problème : en Ukraine, il est considéré comme déserteur. La décision de la justice française pose alors une question : peut-on expulser un individu vers un pays en guerre, alors même que la France accorde l’asile à d’autres ressortissants ukrainiens ?
Ce cas illustre les contradictions des politiques migratoires et judiciaires. D’un côté, une sanction ferme pour protéger l’ordre public et sanctionner une agression. De l’autre, une expulsion vers un pays où le risque est bien réel.
Le tribunal a tranché, sans tenir compte du contexte international. L’agente de sécurité, elle, garde le souvenir d’une intervention qui aurait pu mal tourner. Et son agresseur, bientôt embarqué dans un avion, risque de devoir faire face à une autre justice, celle de son pays d’origine.