Table des matières
Toucher, palper, filtrer, fouiller, observer, reconnaître et rester courtois: à Villepinte (Seine-Saint-Denis) les futurs agents de sûreté aéroportuaires apprennent à déceler l’arme ou l’explosif qui pourrait coûter la vie à des dizaines de passagers.
Dès l’entrée de la salle de formation, le ton est donné.
Dans une vitrine sont présentés divers explosifs factices: bidon de chlorate de soude, flacons de poudres, pain de TNT, cordons détonants, détonateurs pyrotechniques ou chimiques…
Dans une autre, s’alignent des armes de toutes sortes, de la kalachnikov au support d’abat jour transformé en arme à feu en passant par une simple brosse à cheveux au manche rétractable.
Il n’y “a pas de limites dans l’imagination des hommes pour créer des armes”, explique à l’AFP Sébastien Caron, directeur général d’ASCT International, spécialisée dans l’audit le conseil et la formation.
“On n’est pas là pour enseigner des méthodologies pour créer un engin explosif improvisé mais pour savoir à quoi ça peut ressembler pour être détecté de manière plus efficace”, ajoute-t-il.
Chaque année, une cinquantaine d’élèves passent par ce centre. Divers outils de simulation sont proposés pour la formation pratique des futurs agents: convoyeur à bagages et écran de contrôle, portique et même le fuselage d’un Boeing 737.
Devant une poignée d’élèves, Sylvain Prevost, formateur, soulève l’accoudoir d’un fauteuil et en déploie la tablette: “on peut coller une lame de rasoir à l’intérieur”.
La concentration de l’agent de sûreté est essentielle mais il doit aussi savoir faire preuve de maîtrise et de courtoisie, en toutes circonstances, dans un contexte où la gestion du flux des passagers est un autre impératif.
Toucher, palper, fouiller, observer: le délicat apprentissage de la sûreté aéroportuaire
Toucher, palper, filtrer, fouiller, observer, reconnaître et rester courtois: à Villepinte (Seine-Saint-Denis) les futurs agents de sûreté aéroportuaires apprennent à déceler l’arme ou l’exp…