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Tension entre le GES et le GPMSE : le bras de fer sur les salaires en télésurveillance

Tensions dans la sécurité privée 🔒 : Le GES et le GPMSE s’affrontent sur un accord salarial pour la télésurveillance 🕵️‍♂️. Pénibilité, travail 24/7 et compensations en jeu 💼. Le GES conteste, les syndicats dénoncent. Un conflit qui pourrait redessiner l’avenir du secteur 👥⚡.

Une crise secoue actuellement le secteur de la sécurité privée, et plus particulièrement la télésurveillance. Deux organisations patronales, le GES et le GPMSE, s’opposent frontalement sur un accord salarial signé en septembre dernier, censé revaloriser les conditions des opérateurs de télésurveillance.

En résumé : le GPMSE défend un accord qu’il juge juste et nécessaire, tandis que le GES le rejette, arguant qu’il introduit une inégalité injustifiée au sein de la branche. Ce désaccord met en lumière les spécificités et les défis d’un métier souvent oublié.


Pourquoi cet accord ?

Pour le GPMSE, il ne fait aucun doute : la télésurveillance n’est pas comparable aux autres activités de la sécurité privée. Ce métier repose sur des conditions de travail particulières et des contraintes uniques :

  • Travail 24h/24, 7j/7, souvent dans des environnements confinés.
  • Pression constante, notamment lors de la gestion d’incidents critiques.
  • Adaptation technologique permanente, avec des outils avancés de surveillance électronique.

Le GPMSE rappelle que les majorations pour le travail de nuit, le dimanche, et les primes de panier n’avaient pas été révisées depuis 20 ans. Cet accord, signé par cinq syndicats représentant près de 70 % des salariés de la branche, introduit des évolutions progressives sur trois ans :

  • Majoration pour le travail de nuit : de 15 % en 2025 à 20 % en 2027.
  • Prime de panier : augmentation de 5 € à 6,50 €.

Pour le GPMSE, ces avancées ne sont que le strict minimum pour reconnaître la pénibilité de ce métier et fidéliser les opérateurs, dans un secteur déjà en manque de main-d’œuvre.


Ce que reproche le GES

Le GES, organisation patronale majoritaire, voit cet accord d’un tout autre œil. Pour eux, il s’agit d’un traitement inégalitaire qui discrimine les autres métiers de la branche sécurité. Leur principal argument : le critère utilisé pour définir les bénéficiaires de ces revalorisations – la carte professionnelle d’agent de télésurveillance – crée une distinction qu’ils jugent injustifiée.

Le GES n’a pas signé l’accord et a décidé de le contester. Son opposition met en péril l’application des nouvelles mesures, pourtant validées par la Direction Générale du Travail. Cette position a surpris et agacé le GPMSE, qui défend la légalité de l’accord et s’appuie sur des décisions de justice antérieures favorables à des compensations spécifiques pour certains métiers.


Des tensions inédites dans la branche

Cette contestation marque un tournant dans les relations sociales de la sécurité privée. Les syndicats, comme le SNEPS-CFTC, dénoncent une logique de blocage, où les salariés seraient encore les grands perdants. Pour eux, cet accord était une occasion de prouver que progrès social et performance économique peuvent coexister dans une branche souvent critiquée pour ses conditions de travail difficiles.


Quelles conséquences pour le secteur ?

La télésurveillance représente environ 80 entreprises et 1 800 salariés dans la branche. L’issue de ce conflit déterminera non seulement le sort de cet accord, mais aussi l’avenir des discussions sociales dans la sécurité privée. Si le GES persiste dans son opposition, il pourrait chercher à faire annuler l’accord, provoquant un gel des revalorisations prévues pour 2025.

Derrière ce bras de fer, c’est toute la reconnaissance d’un métier essentiel qui est en jeu. Les semaines à venir s’annoncent décisives pour les opérateurs de télésurveillance, déjà à bout face à des conditions de travail exigeantes. Une question demeure : la branche parviendra-t-elle à dépasser ses divisions pour aller de l’avant ?

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