Sécurité privée à domicile : vers un crédit d’impôt pour les particuliers ?
Et si faire appel à un agent de sécurité devenait demain aussi fiscalement avantageux que de recruter une aide-ménagère ? C’est une hypothèse qui mérite d’être posée. Car à la lecture des derniers textes encadrant les services à la personne, certains pourraient y voir une possible évolution.
Dans un contexte de cambriolages, de squats ou de troubles de voisinage, de plus en plus de particuliers cherchent à sécuriser leur domicile. Le recours à une société de sécurité privée devient alors une solution concrète… mais hors de portée pour beaucoup, faute de soutien fiscal. Aujourd’hui, aucune aide n’est prévue pour ces prestations : pas de crédit d’impôt, pas de TVA réduite, pas de CESU possible. Et pourtant, la prestation rendue est souvent aussi essentielle au quotidien qu’un service d’aide à domicile.
Si certaines missions de sécurité privée étaient reconnues comme des services à la personne, cela ouvrirait l’accès à un avantage fiscal non négligeable : un crédit d’impôt équivalant à 50 % des dépenses engagées, dans la limite de 12 000 € par an (majorée selon la situation familiale). Concrètement, 1 000 € de prestations reviendraient à 500 € après avantage fiscal. Un levier important pour démocratiser ces services et lutter contre le travail dissimulé.
Agents formés, déclarés, encadrés par le Code de la sécurité intérieure : le secteur est déjà structuré. Il ne lui manque que la reconnaissance fiscale dont bénéficient d’autres activités. Alors, pourquoi ne pas envisager un alignement ? Une reconnaissance partielle, conditionnée, mais enfin cohérente avec les réalités de terrain ?
Reste à voir si le droit actuel permet une telle inclusion — ou si la sécurité privée restera, une fois encore, à la porte des avantages accordés aux services à la personne.
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