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Mort du petit Moro : le parquet veut se dessaisir du dossier car l'entreprise de sécurité assure aussi la sécurité du tribunal

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Plus de trois semaines après le terrible drame qui a coûté la vie à un enfant de 5 ans mort étouffé après la fermeture d’un rideau métallique à l’entrée d’un parking souterrain du centre commercial Auchan-Gramont, à Toulouse, le 19 août (nos éditions précédentes), le parquet a demandé à être dessaisi du dossier.

“Le drame s’était produit vendredi 19 août vers 22H30, à la fermeture du centre commercial Espace Gramont, situé dans le nord-est de Toulouse.

Selon les premiers éléments de l’enquête, cités par France Gardiennage dans un communiqué, “peu avant 22h30, heure de fermeture du centre commercial, l’enfant et sa famille ont accédé au parking souterrain en empruntant la rampe de sortie des véhicules”.

“Le jeune garçon, alors qu’il pénétrait à nouveau dans l’enceinte du parking après en être ressorti, a été pris sous un rideau métallique en cours d’abaissement”,

Transporté à l’hôpital Purpan “en urgence absolue”, le petit Moro avait succombé à ses blessures.

L’agent affecté sur le site le soir de l’accident, et qui a été mis à pied, disposait d’une qualification d’agent des services de sécurité incendie. Il avait été recruté au sein de l’entreprise en 2013 et avait travaillé à plusieurs reprises sur le site de Toulouse Gramont.

Selon une source proche de l’enquête, le vigile a reconnu avoir activé à distance la fermeture du rideau métallique à la fermeture du centre
commercial Espace Gramont, situé dans le nord-est de Toulouse, et ne pas s’être trouvé in situ, près de la sortie, ce 19 août dernier. Or, il est interdit de le faire depuis son bureau car il n’est pas possible de revenir en arrière, selon cette même source.

France Gardiennage emploie 2.000 salariés qui gèrent la sécurité de plus de 400 sites en France.”

 

Dans cette affaire, un vigile de 55 ans est toujours placé sous statut de témoin assisté mais mis à pied par sa société, France Gardiennage (FG), dans laquelle cet agent était employé le jour de l’accident. Or, il se trouve que cette même société FG assure aussi la sécurité et la surveillance du palais de justice de Toulouse.

 

 

Quelle que soit l’issue de cette enquête ouverte pour «homicide involontaire», la justice toulousaine ne souhaite pas prêter le flanc à d’éventuelles critiques sur la gestion de cette affaire où l’un de ses prestataires devrait être amené à être entendu par le magistrat instructeur.

 

Pour ne pas nuire à la sérénité de la conduite de l’instruction, le procureur de la République a donc officiellement demandé que son parquet soit dessaisi au profit d’un autre. «J’ai effectivement requis le dessaisissement de l’affaire auprès du parquet général auquel j’ai transmis dernièrement un rapport, confirme le procureur Pierre-Yves Couilleau. Car même si notre travail est propre, il est convenable que nous nous dessaisissions pour éviter tout problème susceptible de remettre en cause notre impartialité.»

Le parquet général vient de transmettre la demande auprès de la Cour de cassation, comme le veut la procédure. La destination du futur parquet devrait être connue très prochainement. Une décision qui ouvre la voie à un début de polémique.

 

«On voit mal en quoi une simple mission de gardiennage serait susceptible d’affecter l’impartialité des magistrats dans ce dossier, estime Me Pierre Dunac qui défend les intérêts du vigile. Mais si on devait craindre quelques risques ou critiques à cet égard, il eut été préférable de se séparer d’un prestataire plutôt que de renoncer à assumer la mission de justice dévolue à la juridiction. Le dépaysement d’un dossier est toujours synonyme de frais supplémentaires conséquents pour les justiciables.»

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