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LILLE: Des commerçants veulent une sécurité privée au sein du centre-ville

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INSECURITE – Les commerçants de la rue Jules-Guesde, à Lille-Wazemmes, constatent que l’insécurité se dégrade toujours plus. Déjà armés pour se défendre, ils ont l’intention de faire appel à des vigiles privés pour combattre l’insécurité qui gangrène leur chiffre d’affaires.

Les commerçants de la rue Jules-Guesde, près de l’emblématique marché de Wazemmes de Lille, sont à bout. Depuis des années, ils alertent les pouvoirs publics sur une insécurité devenue insupportable. A l’automne 2014, ils avaient menacé de ne plus payer leurs taxes locales et avaient déployé une banderole à l’entrée de l’artère commerçante.

Aujourd’hui, malgré la réaction des pouvoirs publics, ils menacent de monter d’un cran face à la recrudescence des trafics de drogue, agressions et autres vols. “Il faut avouer que la police et la mairie ont réagi avec plus d’arrestations et de projets d’éclairage, indique à metronews Thierry Wainstein, patron d’une boutique de chaussures. Le problème, c’est qu’il s’agit souvent de mineurs multirécidivistes, qui sont relâchés. Ils sont de plus en plus nombreux, violents et visibles.”

Des vigiles privés

Après trois générations d’activité, cette figure du quartier pense sérieusement à fermer sa boutique de chaussures, “l’une des plus anciennes de Lille”. Avant d’en arriver là, il expose des propositions validées par les autres commerçants excédés. “Nous envisageons d’engager des vigiles privés, comme cela a été fait par exemple à Toulouse, annonce-t-il. Nous réclamons aussi l’installation permanente de caméras de vidéosurveillance. Une mobilisation d’envergure, plus forte que les précédentes, est aussi prévue d’ici cet été.”

Car il y a urgence. Certains commerces ont perdu plus de 30 % de leur chiffre d’affaires et un “incident” pourrait arriver si la situation ne change pas. “Nous nous sommes armés pour nous défendre, prévient Thierry Wainstein. Moi, j’ai un simple pistolet à grenailles, mais des collègues disent posséder un 357 Magnum ou encore d’un fusil à pompe !” Rappelons qu’en novembre 2013, des coups de feu avaient été tirés en l’air avec des armes de guerre et qu’en 2009, les commerçants avaient déjà sollicité les pouvoirs publics, après des coups de feu entre dealers.

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