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Le CNAPS, sur son site officiel, rappelle que l’arrêté du 18 juillet 2023, qui entrera en vigueur le 1er octobre 2024, impose de nouvelles règles concernant les tenues des agents privés de sécurité. Ces nouvelles dispositions concernent notamment l’affichage d’un numéro d’identification sur la poitrine et la mention « SÉCURITÉ PRIVÉE » au dos des uniformes. Ces modifications visent à améliorer la visibilité et l’identification des agents, en application des articles L. 613-4, L. 613-8, et L. 614-3 du Code de la sécurité intérieure.
Cependant, cette réglementation, bien qu’ayant des objectifs clairs, suscite de vives préoccupations au sein du secteur de la sécurité privée. Plusieurs professionnels dénoncent un véritable gouffre financier et écologique pour les entreprises concernées. Ces dernières devront remplacer une grande partie des uniformes existants pour répondre aux exigences imposées par l’arrêté, ce qui représente un coût considérable, notamment pour celles opérant dans des environnements spécifiques tels que le luxe, où la personnalisation des tenues est un critère essentiel.
Sur le plan environnemental, la nécessité de produire de nouvelles tenues conformes à ces normes s'oppose aux préoccupations croissantes en matière de développement durable. Le remplacement massif des uniformes actuels entraînera une production textile accrue et un gaspillage de ressources, à l'opposé des efforts pour réduire l'empreinte écologique des entreprises.
Avec la récente nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, il est possible que le nouveau ministre de l’Intérieur prenne rapidement en main ce dossier et envisage de réviser cet arrêté. En effet, le gouvernement en cours de formation a affiché une volonté de répondre aux préoccupations économiques des entreprises. Un ajustement de cette réglementation pourrait donc être envisagé pour alléger ce fardeau financier et écologique.
Dans un article précédent, j'avais déjà abordé ce sujet en soulignant l'impact disproportionné que ces règles auront sur certaines entreprises, notamment celles du secteur du luxe. L'obligation d'adopter une tenue standardisée pour tous les agents, indépendamment de leur mission spécifique, semble en décalage avec la réalité du terrain. Vous pouvez relire cet article en cliquant ici.