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Les entreprises de sécurité privées en Afghanistan : un rôle crucial mais controversé

🔒 En Afghanistan, les entreprises de sécurité privées (PSCs) ont gagné en importance après 2001. Ces sociétés, comme Blackwater et DynCorp, ont assuré la protection des ambassades étrangères. 🚨💼 #Sécurité #Afghanistan #PSCs

Table des matières

En Afghanistan, les entreprises de sécurité privées (PSCs: Private Security Companies) avaient pris une importance croissante depuis l’intervention occidentale de 2001. Ces entreprises, à l'origine américaines et britanniques comme Blackwater et DynCorp, se sont progressivement imposées dans le paysage sécuritaire afghan, notamment dans la protection des ambassades étrangères.

Une expansion fulgurante

L’apparition des PSCs en Afghanistan avait coïncidé avec le renversement du régime taliban en 2001. Ces entreprises se sont multipliées rapidement, passant d’une poignée en 2001 à des dizaines à la fin des années 2010. En 2009, on comptait entre 60 et 90 PSC afghanes, représentant environ la moitié des entreprises de sécurité actives dans le pays.

Des missions variées et stratégiques

Les PSCs offraient une gamme de services variés : protection statique de bureaux et de résidences, escorte de convois, protection rapprochée, conseil en réforme du secteur sécuritaire, formation des forces afghanes, déminage, et aide au bon déroulement des élections. Leur rôle était particulièrement crucial dans la protection des ambassades, où les gardes afghans, souvent en première ligne, étaient exposés aux dangers des missions de surveillance statique à l’extérieur des complexes diplomatiques.

Régulation tardive et défis d'application

Ce n’est qu’à partir de 2006 que le gouvernement afghan avait commencé à encadrer le secteur des PSCs, sous l’égide du programme de Démantèlement des groupes armés illégaux (DIAG), soutenu par l’ONU. En 2008, un texte de loi de 40 articles avait été adopté pour réguler les activités des PSCs, imposant des restrictions sur l’armement et exigeant la coopération avec les forces de sécurité afghanes. Cependant, l’application de ces régulations avait été marquée par des défis tels que la corruption et les difficultés à vérifier les antécédents des employés.

Des employés divers et des rémunérations inégales

Les employés des PSCs se divisaient en trois catégories : les internationaux, les ressortissants de pays tiers (principalement des Népalais et des Indiens) et les locaux (Afghans). Les salaires variaient considérablement entre ces groupes, allant de 100 USD pour les gardes locaux à 20 000 USD pour les conseillers internationaux. Les gardes afghans, bien que mieux payés que les agents de la police nationale, devaient souvent faire face à des conditions de travail précaires et à des risques élevés.

Controverses et défis persistants

Le recours aux PSCs en Afghanistan n’avait pas été sans controverses. Ces entreprises étaient souvent accusées d’alimenter l’instabilité, en étant liées à des milices locales et en contribuant aux luttes factionnelles. De plus, les gardes afghans étaient fréquemment recrutés sans vérification adéquate de leurs antécédents, ce qui posait des problèmes de sécurité. Les tentatives de régulation avaient également rencontré des obstacles, notamment en raison de la corruption et de la difficulté à imposer des contrôles stricts.

Cas spécifique des ambassades

La protection des ambassades étrangères était un aspect particulièrement sensible. Par exemple, l’ambassade des États-Unis à Kaboul, l’une des plus grandes et des mieux protégées, avait recours à une combinaison de Marines et de gardes des PSCs pour assurer sa sécurité. Les gardes afghans de l’ambassade étaient recrutés pour des missions de surveillance statique, souvent les plus exposées, et leur recrutement posait des défis en termes de vérification des antécédents.

Si les entreprises de sécurité privées avaient joué un rôle indispensable dans le dispositif sécuritaire des ambassades en Afghanistan, leur présence avait également soulevé de nombreuses questions sur la stabilité et la sécurité du pays. Les efforts de régulation devaient se poursuivre pour garantir que ces entreprises contribuent positivement à la sécurité et au développement de l’Afghanistan, sans exacerber les tensions locales et nationales.

Source des informations: OFPRA

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