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Et si un chien de défense pouvait sauver des vies et restaurer la sérénité dans des foyers marqués par la violence ? C'est précisément ce qui démontre une initiative remarquable, mise en lumière dans un article du Times of Israel écrit par Diana Bletter. En s'appuyant sur un programme novateur développé par la Fondation Michal Sela, les femmes victimes de violences conjugales peuvent retrouver une certaine sécurité grâce à des chiens de défense spécialement dressés. Une idée transposable en France, où la sécurité privée pourrait jouer un rôle clé pour soutenir une telle initiative.
Un programme qui change des vies
Depuis son lancement en 2020, le programme canin du Michal Sela Forum offre gratuitement des chiens de défense à des femmes reconnues comme menacées par leur ex-compagnon. Les résultats sont saisissants : selon une étude menée par Mashav Applied Research, ces femmes ont constaté une réduction moyenne de 70 % des menaces de violences. De plus, leur sentiment de sécurité a augmenté de 73 %, et leurs enfants bénéficient également de cette protection, avec une augmentation de 620 % de leurs activités sociales.
L'histoire de Batya, l'une des participants, illustre parfaitement l'impact de cette initiative. Vivant dans la peur constante de son ex-mari violent, Batya a vu sa vie transformée par Bamba, un Malinois qui partage désormais son quotidien. Non seulement le chien lui apporte une protection physique, mais il apaise également ses angoisses, notamment pendant la nuit.
Une approche multifacette : le modèle Sayeret Michal
En complément de ce programme canin, le Michal Sela Forum a développé "Sayeret Michal", une solution technologique et humaine pour transformer les domiciles des femmes menacées en véritables forteresses. Caméras, boutons d'urgence, patrouilles privées et formations à l'autodéfense sont autant de dispositifs mis en place pour offrir une sécurité optimale.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : après six mois de protection sous ce programme, les femmes signalent une réduction de 62 % des violences physiques et de 25 % des violences verbales. Ces résultats confirment que des solutions sur mesure, combinant technologie et intervention humaine, peuvent radicalement changer la donne.
Une idée transposable en France avec la sécurité privée ?
Face à l'augmentation des violences conjugales en France, où une femme est tuée tous les trois jours par son conjoint ou ex-conjoint, ce modèle pourrait inspirer des actions concrètes. La sécurité privée, forte de son expertise en protection des personnes, pourrait jouer un rôle clé pour développer un programme similaire.
Un coût maîtrisé et un impact considérable
Selon les données israéliennes, le coût mensuel par femme bénéficiaire est largement inférieur à celui d'un refuge. En France, un tel programme pourrait non seulement être financièrement viable, mais également représenter une alternative complémentaire aux dispositifs existants.
Le coût mensuel moyen par femme menacée est de 1 336 shekels, soit environ 320,64 euros. Le programme Sayeret Michal coûte 310 shekels par mois, soit environ 74,40 euros.
BILAN !
L'initiative du Michal Sela Forum prouve qu'une approche innovante et intégrée peut réduire drastiquement les menaces pesant sur les femmes victimes de violences. En s'appuyant sur les compétences des professionnels de la sécurité privée et en mobilisant les acteurs publics et associatifs, la France pourrait, elle aussi, adopter un tel programme. Une piste à explorer de toute urgence pour protéger celles qui, aujourd'hui encore, vivent dans la peur.