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Le secteur de la distribution et les donneurs d’ordre publics concentrent les mauvais points. Le premier pèse 20 % du marché de la sécurité privée (soit 700 millions d’euros sur 3,5 milliards) et sollicite plus particulièrement les opérateurs de taille intermédiaire (10 à 60 millions d’euros de chiffre d’affaires). « Nous avons assisté à un jeu très pervers de la part des plus grandes enseignes depuis 3 ans. A coup d’appels d’offres successifs bien maîtrisés, elles ont fait tourner leurs prestataires avec chaque fois un prix plus bas, faisant fi des réalités économiques », dénonce le Cercle.
Les marchés publics, représentant un volume assez voisin, recourent aussi à une myriade de PME. « Le prix y est bas, la qualité faible, les phénomènes de marché gris et de sous-traitance en cascade y sont légion. Les marchés tournent entre 1 et 3 ans, sans fidélité aux prestataires », constate-t-il, en phase avec la Cour des comptes pour qui « les donneurs d’ordre publics sont adeptes des entreprises les moins disantes ». Pour Michel Mathieu, ils sont même « pourvoyeurs de travail au noir ».
Et tandis que le CICE a été réduit de 1 % au 1er janvier – une perte de 20 millions d’euros pour la profession, selon le Cercle – l’obligation pour tout agent de sécurité de suivre, tous les cinq ans, une formation de 31 heures, représente un coût direct de 20 à 30 millions par an.
Entre l’absence de rentabilité structurelle, les nouveaux coûts, les besoins de capitaux pour se réinventer, « c’est bien dans une vraie crise que la sécurité privée s’enfonce », conclut le Cercle.
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