Table des matières
L’AN2V
La problématique de ces caméras qui cherchent à repérer des personnes ayant éventuellement des symptômes de maladie a soulevé bien des polémiques ces derniers jours. L’AN2V a constitué un groupe de travail réunissant (à distance) plus de cinquante dirigeants et collaborateurs de sociétés de la filière des industries de sécurité et sûreté sur ce thème. Après trois semaines de travaux et de nombreuses réunions en ligne, l’AN2V a transmis ce jeudi 7 mai aux autorités de la filière son rapport d’étude.
BILAN POUR l’AN2V: Il faut avoir une posture de déploiement de ces systèmes thermique de type “avis défavorable sauf exception précise” plutôt que “avis favorable sauf exception”
************************************************
ANALYSE
************************************************
L’AN2V le constate, la problématique des caméras de détection de température (et de port de masque) est assez complexe tant elle met de nombreux facteurs en relation (stratégique, organisationnel, technique, juridique, financier, éthique).
On note synthétiquement :
- que la mise en place et le réglage de ces dispositifs est complexe et nécessite des capteurs de qualité ainsi qu’un réglage fin sous peine de fausser définitivement les résultats,
- que l’investissement pour un système réellement performant reste substantiel,
- que la durée d’utilisation à l’avenir peut être limitée au très court terme, si on ne considère pas un recyclage du dispositif sur d’autres usages,
- que la fiabilité de l’indicateur “température” est très limitée dans le cadre du dépistage de personnes atteintes du virus COVID-19,
- que le respect de la donnée personnelle est délicat à assurer ; notamment le consentement préalable impliquant de ne pas mesurer les personnes qui ne le souhaitent pas,
- que pour autant l’accès à des locaux à protéger n’est pas du ressort des gestionnaires de lieux recevant du public ou de leurs préposés agents de sécurité,
- qu’une décision concernant un salarié présumé fiévreux relève exclusivement de la médecine du travail, et n’est pas applicable sur le terrain immédiatement,
- que l’installation de ces dispositifs a une valeur psychologique et peut contribuer à rassurer les collaborateurs et visiteurs, mais attention à ne pas trop rassurer puisqu’une température normale à 37°C n’est pas du tout synonyme de “non-contaminant”.
Vous trouverez ci-dessous un pdf à télécharger, très bien fait, sur la réflexion et l’analyse de la pertinence de cet outil pour la lutte contre le Covid-19