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L’UNAFOS dénonce un arrêt cardiaque de la formation en “sécurité privée”, suite à la communication de l’INRS du 7 mai sur la reprise d’activité des centres de formation, qui autorise seulement la formation MAC SST.
Elle a raison, mais uniquement en ce qui concerne le CQP APS … mais qui ont des exigences supérieures à celles imposés par les arrêtés de bases ! C’est donc à l’ADEF de revoir sa copie en urgence, pas le Premier ministre ou les ministres concernés ! Car de base, l’état n’impose pas la détention du SST aux agents de sécurité !
Pour le SSIAP, en effet, cela bloque toutes les formations ou les accès à cet emploi, car on impose la détention du SST ou d’un PSC 1 ou PSE, etc ….
MAC SST , pour l’INRS c’est OUI, pour la formation initiale c’est NON !
Selon l’INRS, la formation initiale exige de mettre en œuvre des simulations et des jeux de rôle impliquant des contacts entre stagiaires (et donc le non-respect de la distanciation physique de 1 mètre par exemple) , et surtout que les conditions de réalisation des épreuves certificatives ne peuvent être réunies.
La formation” SST” est-elle obligatoire en formation en sécurité privée ?
C’est cette question qui est primordiale, pour en découler l’interprétation de l’UNAFOS sur cette interdiction des formations initiales en sécurité privée.
Voici ce qui est imposé en ce qui concerne la formation en secourisme dans la sécurité privée:
Conformément à l’arrêté du 27 juin 2017 portant cahier des charges applicable à la formation initiale aux activités privées de sécurité, impose – pour tous les types de cartes professionnelles – 14 heures, dont 7 heures de mise en situation pratique en matière de secourisme.
Mais faut-il réellement obtenir, pour un “stagiaire” en sécurité privée , la “certification SST” ?
C’est bien indiquer dans cet arrêté:
NON ! Le SST n’est pas une obligation légale
A aucun moment, l’arrêté du 27 juin 2017 portant cahier des charges applicable à la formation initiale aux activités privées de sécurité, impose d’être titulaire du SST. Pire, il propose même de “connaitre” – au choix – deux programmes: le SST ou le PSC 1.
Donc dans cet article 7 de l’arrêté du 27 juin 2017 , on impose seulement de connaître ” le programme national du dispositif de formation sauvetage secourisme au travail de l’INRS OU prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1) ;
L’INRS est-elle une autoritée pour les organismes de formation en sécurité privée ?
Oui, en ce qui concerne UNIQUEMENT les formations certificatives en SST.
En aucun cas sur une formation – bien que suivant le programme national du SST – qui n’est pas certificative et donc”validée” par l’INRS.
N’importe qui peut proposer une formation qui propose de “connaitre le programme de la formation SST“, sans pour autant avoir une carte de “SST” qui valide cette formation.
C’est exactement le même cas pour le MAC APS : (conformément à l’article 4 de l’Arrêté du 27 février 2017 relatif à la formation continue des agents privés de sécurité)
Le SST (ou un MAC SST) n’est absolument pas obligatoire. Une journée de “sensibilisation” au secourisme est obligatoire, d’une durée de 7h, qui est totalement libre au niveau du “programme” (aucune obligation de suivre le programme du MAC SST ou du recyclage PSC 1)
BILAN
L’interdiction des formations initiales en SST rend impossible les formations en sécurité privée ?
NON car:
– L’INRS interdit seulement les formations certificatives en SST (sauf MAC SST)
– La formation en secourisme en sécurité privée n’impose pas de suivre la procédure certificative exigée par l’INRS. Seulement de connaître le programme ( du SST ou du PSC 1).
COMMENT FAIRE ?
1: faire respecter la distanciation physique autant que possible
Cela demande une adaptation des mises en situation et des exercices.
2: Imposer des masques FFP2 ou FMP1 (OCOV) à tous les stagiaires en secourisme (et qui sera en plus une “immersion” réaliste avec cette pandémie)
Comme recommandé par le ministère du travail concernant le secourisme pour les agents de sécurité ( https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/covid19_agent_de_securite-v080520.pdf ):
Pour les secours à la personne : tenue type « soignant » (avec masque : soit deux masques chirurgicaux : un pour le secouriste et un pour la victime, ou FFP2 pour le secouriste).
3: On adapte au mieux les gestes et l’apprentissage du secourisme pour CONNAITRE le programme du SST ou du PSC 1
4: On intègre de la formation des gestes en réalité virtuelle
Et le CNAPS ?
Ils ne pourront absolument rien dire, tant que vous respectez les OBJECTIFS pédagogiques spécifiques en matière de secourisme (imposé par l’arrêté du 27 juin 2017) et qui sont;
Connaître :
– le programme national du dispositif de formation sauvetage secourisme au travail de l’INRS ou prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1) ;
– la conduite à tenir lors de premiers secours.
Savoir alerter et secourir.
Et l’état ?
Les coiffeurs on pu reprendre leurs activités … sans respecter la distanciation bien évidemment.
Je ne voit pas comment l’état pourrait nous sanctionner pour un apprentissage des gestes des premiers secours – plus essentiels que les coiffeurs il me semble – avec en plus un port d’un masque FFP2 ou FMP1 comme le préconise le minsitère du travail concernant le secourisme par des agents de sécurité privée …
Et pour le CQP APS ?
L’autorité certificative du CQP APS est l’ADEF, qui en effet, impose la détention du SST aux stagiaires, en aggravation de ce qu’impose à la base les arrêtés. Donc l’ADEF est “plus sévère” que ce qu”impose la loi.
Donc l’UNAFOS devrais plutôt demander une “adaptation” ou une “tolérance” sur cette obligation de détenir une carte SST pour les stagiaires à l’ADEF, plutôt qu’à l’INRS … car de base, aucun texte officiel n’impose la détention de la carte SST pour la formation initiale d’un agent de sécurité.
Et pour les titres privés ?
Idem pour les titres privés: C’est au certificateur ( le propriétaire du titre) d’être “tolérant” ou d’adapter la formation aux gestes de premiers secours si dans son référentiel il “imposait” la détention du SST ou du PSC 1.
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