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L'état autorise un antidote "dans l'urgence" pour faire face à une attaque chimique "probable"

Table des matières

L’état craint un probable attentat terroriste aux neurotoxiques organophosphorés ( intoxications aiguës par les anticholinestérasiques : insecticides organo-phosphorés, neurotoxiques de guerre et carbamates; ou par des médicaments parasympathomimétiques ou cholinomimétiques, ), dans le cadre de l’organisation de la COP 21. Source: Arrêté du 14 novembre 2015.

En effet,  l’Etat Français autorise exceptionnellement un antidote ( sulfate d’atropine ) dans un contexte d’urgence ou de catastrophe.

Malgré l’obtention d’une autorisation de mise sur le marché français délivrée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé pour le sulfate d’atropine, cet antidote le ” sulfate d’atropine 40 mg/20 mL PCA” n’est pas encore autorisée “officiellement” en cas d’exposition de personnes à des neurotoxiques organophosphorés (insecticides organo-phosphorés, neurotoxiques de guerre et carbamates, médicaments parasympathomimétiques ou cholinomimétiques).

Problème: Aucun autre médicament adapté à la prise en charge en urgence n’est à ce jour autorisé en cas d’exposition de personnes à des neurotoxiques organophosphorés (insecticides organo-phosphorés, neurotoxiques de guerre et carbamates, médicaments parasympathomimétiques ou cholinomimétiques) 

 

Une dérogation exceptionnelle pour l’antidote ” le sulfate d’atropine 40 mg/20 mL PCA”

En effet, comme le territoire français accueil un sommet de chefs d’Etat, préparatoire à la COP21, le 29 novembre 2015 ;et considérant que le risque d’attentats terroristes et le risque d’exposition aux neurotoxiques organophosphorés constituent des menaces sanitaires graves 

Et vue qu’aucun autre médicament adapté à la prise en charge en urgence n’est à ce jour autorisé en cas d’exposition de personnes à des neurotoxiques organophosphorés (insecticides organo-phosphorés, neurotoxiques de guerre et carbamates, médicaments parasympathomimétiques ou cholinomimétiques) et qu’il convient de prendre toute mesure utile pour prévenir les atteintes graves pour la santé, en cas d’exposition d’un nombre potentiellement important de victimes à des neurotoxiques organophosphorés,

L’Etat Français , a titre dérogatoire, autorise le sulfate d’atropine solution injectable 40 mg/20 mL PCA, fabriqué par la Pharmacie centrale des armées.

Cet antidote “autorisée à titre dérogatoire” peut être acquis, stocké, distribué, prescrit, dispensé et administré pour la prise en charge des personnes exposées à des neurotoxiques organophosphorés (insecticides organo-phosphorés, neurotoxiques de guerre et carbamates, médicaments parasympathomimétiques ou cholinomimétiques), par les professionnels de santé intervenant dans le cadre des services d’aide médicale urgente.

Le service de santé des armées approvisionne l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires qui met à disposition des services d’aide médicale urgente le sulfate d’atropine, solution injectable 40 mg/20 mL PCA.

 

 

L'état autorise un antidote "dans l'urgence" pour faire face à une attaque chimique "probable"

C’est quoi des neurotoxiques organophosphorés ?

Ils sont dérivés des insecticides organophosphorés. Ils agissent à très faible dose en inhibant l’acétylcholinésterase, une enzyme qui intervient dans les mécanismes de la transmission nerveuse au niveau de synapses. Cela se traduit par une accumulation d’acétylcholine qui perturbe et interrompt la transmission de l’influx nerveux.

Ces agents sont tous très lipophiles et sont très rapidement absorbés par la peau, le tissu conjonctif oculaire et les muqueuses (principalement celles des voies respiratoires dans le cadre de la respiration). L’intoxication se fait donc par voie percutanée, oculaire, pulmonaire et orale.

Leur toxicité est bien plus importante que tous les autres toxiques. La dose létale du VX n’est que de 10 mg/min/m³. Par comparaison, la dose létale du chlore est de 19 000 mg/min/m³ et celle de l’Yperite de 1 500 mg/min/m³. Ils sont considérés comme des armes de destruction massive.

(source: http://www.guerredesgaz.fr/lesgaz/Neurotoxiques/Neurotoxiques.htm )

 

LES EFFETS DES SUBSTANCES NEUROTOXIQUES

Intoxication légère

Tableau clinique avec : myosis, céphalées, dyspnées, nausées, douleurs oculaires, visions brouillées, faibles, vomissements, polypnée, convulsions.

Le sujet est irritable, inquiet, tendu. On observe parfois un état de torpeur avec troubles de l’élocution ; le sujet décrit une fatigue, un malaise général avec des céphalées intenses.

La tension artériel augmente avec une diminution du rythme cardiaque.

En cas de contamination par voie inhalée, rhinorrhée et bronchorée sont immédiatement observés ; avec latence pour les voies orales et percutanées.

Nausées et hypersalivation apparaissent également sans latence pour la voie inhalée et orale. Le sujet sue abondament.

Le myosis (rétrécissement de la pupille jusqu’à la taille d’une tête d’épingle) s’observe dans les dix minutes avec retour à la normale en quelques heures ; il s’accompagne de douleurs oculairesvives et d’une chute de l’acuité visuelle.

De façon inconstante, on observe des contractions musculaires spasmodiques.

Intoxication moyenne

En plus des symptômes de l’intoxication légère aggravés, on observe des troubles respiratoires avec toux, des douleurs digestives et urinaires avec crampes, vomissements, diarrhées, défécation involontaire, incontinence urinaire.

Le tableau de l’intoxication moyenne s’installe entre 30 minutes et jusqu’à 6 heures après l’exposition.

Intoxication grave

S’ajoute aux troubles précédemment exposés, une détresse respiratoire avec parfois œdème respiratoire et une chute de la tension artériel.

L’arrêt de la fonction respiratoire ou de la circulation sanguine peuvent conduire à la mort. La plupart des décès surviennent dans les 24 heures.

source:  http://www.guerredesgaz.fr/lesgaz/Neurotoxiques/Neurotoxiques.htm

 

 

 

Fiche de recommandations Piratox  : les premiers gestes

Le plan gouvernemental d’intervention face aux menaces et actes de terrorisme de type nucléaire et radiologique, biologique ou chimique (NRBC) résulte d’un travail interministériel : il implique principalement les ministères chargés de la défense, de l’intérieur et de la santé.

Dès que la nature de l’acte est confirmée, le plan est activé avec son volet  :
Biotox pour la menace biologique,
Piratox  pour la menace chimique,
Piratome  pour la menace nucléaire et radiologique.

L’ANSM participe à l’élaboration du plan et des volets spécifiques : elle rédige les fiches de recommandations thérapeutiques qui encadrent les prescriptions et la prise en charge des personnes exposées à un agent de la menace NRBC.

Fiche Piratox n°4 : « Organophosphorés : neurotoxiques de guerre et pesticides »

 

Points clefs à ne pas oublier :

Les 1ers gestes d’urgence sont :

– l’extraction des victimes hors de la zone de danger : la protection cutanéo-muqueuse et respiratoire des intervenants est indispensable ;
– la décontamination d’urgence (déshabillage avant tout) des victimes éventuellement complétée par une décontamination approfondie selon le contexte1 .

 

  • → Les toxiques organophosphorés considérés ici entraînent un risque d’intoxication (vapeurs / liquide) et de contamination (liquide).
  • → Les intoxications par vapeurs entraînent des symptômes immédiats à la différence des intoxications percutanées.
  • → Le traitement d’urgence est dans un premier temps essentiellement symptomatique, face à une détresse respiratoire, un coma ou des convulsions.
  • → L’efficacité du traitement antidotique est d’autant plus grande qu’il est instauré rapidement après les premiers signes d’intoxication (notamment en cas de crises épileptiques, qui deviennent rapidement réfractaires aux benzodiazépines). 
  • → En raison de la situation d’urgence exceptionnelle, certaines rubriques du Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) des antidotes Atropine, Contrathion®, Ineurope®, sont relativisées dans la fiche (exemple : grossesse, allaitement, effets indésirables) ou à relativiser en pratique (contre-indications, effets indésirables).
  • → Pour des informations complémentaires sur le risque, l’aide à la prise en charge et le suivi des patients, il est recommandé de solliciter le service de santé des armées, les centres antipoison et les établissements de santé référents.

 

NB: Merci à GFQJ et PFQJ pour leurs aides à la rédaction  de cet article

Télécharger ci-dessous la fiche “reflexe” PIRATOX n°4:

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