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Le principe est simple : chacun de nos smartphones avec leurs Bluetooth et Wi-Fi peuvent servir de relais en captant une information à portée et en la retransmettant plus loin. Ainsi, de proche en proche, de smartphone en smartphone, une information peut rebondir et faire plusieurs kilomètres…
L’ensemble de la démarche est soutenue par le ministère de la politique numérique et Smart Tahiti Networks. Pour la partie technologique, Arue s’est associée avec FireChat, une application qui monte en flèche et créée par deux français installés à San Francisco. Cette application téléchargeable sur tous les smartphones Android et iOS offre la possibilité de communiquer avec les utilisateurs situés autour de 70 mètres.
Si ce partenariat fait l’objet d’un court article sur le site de VISOV, c’est que cette application peut avoir un intérêt majeur dans le cadre de l’urgence.
En effet, pour pouvoir communiquer de proche en proche, aucun réseau n’est nécessaire. Le réseau de smartphone en smartphone fonctionne sans les réseaux internet ou téléphonie habituels. Ainsi, lors d’un événement majeur, comme un cyclone par exemple (un des risques majeurs en Polynésie), il serait possible de rétablir une communication dans les îles même sans le fonctionnement des relais télécom. Le citoyen est alors placé au coeur d’un réseau où il est à la fois un point d’entrée de l’information mais aussi un relais.
Mais alors, pourquoi cette application ne se développe t-elle pas partout ? Tout d’abord parce que la portée de l’application est limitée, environ 70 mètres. Pour que le maillage du réseau se mette en place, il faut que des smartphones soient assez proches pour relayer l’information et communiquer l’un à l’autre. Ensuite, cette solution ne peut être qu’une des possibilités parmi un ensemble des moyens de communication d’urgence. Il ne semble pas concevable de miser sur une entreprise privée pour gérer toutes les communications entre les habitants d’une île. Enfin, ce nouvel acteur entre dans un contexte particulier pour les opérateurs téléphoniques en Polynésie et se positionne comme le trublion qui vient agiter un peu les marchés Vini et Vodafone.
Les habitants de Polynésie française peuvent désormais communiquer entre eux gratuitement, en utilisant simplement leurs téléphones et sans avoir besoin d’un forfait ou d’une connexion à Internet. Ils peuvent échanger des messages privés chiffrés ainsi que des messages publics, visibles par l’ensemble des utilisateurs en temps réel. FireChat utilise les technologies Bluetooth et Wi-Fi Direct pour connecter les téléphones directement les uns aux autres, créant ainsi un ‘réseau citoyen’ accessible à tous.
Philip Schyle, Maire d’Arue, a dit: “Je me réjouis que Arue soit l’une des premières villes dans le monde à déployer son propre réseau citoyen qui permettra à tous de communiquer gratuitement au quotidien. Il est par ailleurs possible que Tahiti soit touchée par un cyclone cette année. Nous disposerons alors d’un réseau de communication d’urgence, plus résilient que les réseaux classiques qui pourraient eux être endommagés ou congestionnés.”
Thierry Lehartel, Directeur Général de Smart Tahiti Networks, souligne: “Notre objectif est de rendre les réseaux de communication en Polynésie Française plus robustes et moins chers d’accès. Nous pensons que FireChat peut nous aider dans cette mission.”
Quand le citoyen devient un maillon d’un réseau de communication !
Grande première dans la gestion d’urgence ! Ce 19 octobre 2015, la ville de Arue à Tahiti devient la première ville française à mettre en place un réseau citoyen où chacun est un relais de …
http://www.visov.org/quand-le-citoyen-devient-un-maillon-dun-reseau-de-communication/