FFTir et Sécurité Privée Armée (ou protection rapprochée armée) : Ce que vous devez savoir 🧐
Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet qui suscite de nombreuses questions parmi ceux qui sont intéressés par le domaine de la sécurité privée armée : le rôle de la Fédération Française de Tir (FFTir) dans la formation professionnelle de ce secteur.
Cette organisation, associée au tir sportif, est souvent mal comprise lorsqu'il s'agit de sa pertinence et de son application dans le cadre des formations liées à la sécurité armée. Est-ce que les formations FFTir peuvent servir de tremplin vers une carrière dans la sécurité privée armée ? Quelle est la réglementation en place ? Et surtout, en quoi la FFTir contribue-t-elle pour former des personnes à devenir des professionnels en sécurité armée ?
Nous allons tenter de répondre à ces questions et bien d'autres dans cet article. Accrochez-vous, c'est un sujet complexe mais crucial pour quiconque cherche à allier passion pour le tir et aspiration professionnelle dans le secteur de la sécurité.
Régulation des pratiques de tir en dehors du cadre fédéral
La FFTir s'inquiète des activités de tir non-conformes à son éthique et à sa mission
Contexte et objectif du Courrier du 29/08/2023
Le président de la Fédération Française de Tir (FFTir), Michel BACZYK, a récemment adressé le 29 août 2023, un courrier aux dirigeants des associations et clubs de tir affiliés. Le sujet principal est la « recrudescence » des organisations et des individus proposant des activités liées au tir qui ne sont ni conformes aux règlements de la FFTir ni éthiquement responsables.
Le phénomène en question
Le président s'inquiète particulièrement de la multiplication d'organisations proposant des activités allant des techniques de tir de combat, de protection rapprochée armée ou à la délivrance de « pseudo diplômes » de tir. Selon lui, ces organisations, souvent à but commercial, dépendent des structures de la FFTir pour fonctionner et tentent donc de s'infiltrer dans ces dernières. De plus, certains tireurs licenciés proposent des activités commerciales illégales, comme des stages payants d'initiation au tir pour des non-licenciés.
Les Rappels réglementaires
Pour régler ce problème, Michel BACZYK rappelle les principaux points réglementaires qui doivent être respectés :
- Les activités de tir doivent se conformer aux statuts et règlements de la FFTir.
- L'utilisation des armes à feu doit être strictement limitée à l'activité sportive et ne doit pas servir à des fins commerciales.
- Seuls les détenteurs de certaines qualifications spécifiques peuvent enseigner le tir contre rémunération.
- L'utilisation de cibles humanoïdes est interdite.
Sanctions et appel à la vigilance
Le président conclut en insistant sur la nécessité pour les associations de faire preuve de vigilance. Il annonce également que des sanctions disciplinaires seront prises à l'encontre de ceux qui ne respectent pas ces directives.
Bilan de ce courrier de la FFTir !
La FFTir semble être à un point où elle doit clarifier et renforcer ses règles et réglementations pour préserver l'éthique du sport qu'elle représente. Le courrier sert de mise en garde mais aussi de guide pour aider les associations à se conformer aux règles, et ce, dans le but d'assurer que le tir sportif demeure une activité sportive, réglementée et sûre.
Voici le courrier officiel de la FFTIR:
Mon article d'analyse sur la FFTir et la sécurité privée armée:
Article LinkedIn de Cedric Fabbri : "L'entrainement des agents de sécurité privée armés est-il légal?"
L'article publié sur LinkedIn par Cedric Fabbri, co-dirigeant du CPFI (Centre de Prévention et Formation Incendie), aborde une question complexe et sensible. Il s'intéresse à la légalité et à la logique derrière la formation des agents de sécurité privée armés, en se basant notamment sur un courrier récent de la Fédération Française de Tir (FFTIR). L'article pointe du doigt une zone grise dans le secteur de la sécurité privée en France, où le manque de clarté réglementaire pose des questions éthiques et pratiques.
Un Courrier de la FFTIR qui soulève des questions
La FFTIR a récemment rappelé, par le biais d'un courrier, que le tir de défense et les autres activités en dehors du tir sportif ou de loisir ne sont pas autorisés dans ses structures. Cette position, selon Fabbri, pose un dilemme pour les entreprises de sécurité privée et les organismes de formation qui ne sont pas des institutions publiques.
L'importance du cadre légal
Fabbri cite le décret n° 2017-1844 du 29 décembre 2017, qui stipule que les agents doivent suivre un entraînement au maniement des armes. Ce décret indique que l'entraînement doit se faire selon les conditions fixées par le ministère de l'Intérieur, mais reste vague sur la nature précise de ces entraînements.
Les zones grises
L'auteur pointe également une ambiguïté dans l'Arrêté du 28 septembre 2018, qui ne précise pas le type d'entraînement que les agents de sécurité doivent suivre. Cela soulève deux interrogations principales :
- Si les agents sont formés au tir de défense, le font-ils dans les stands de la FFTIR, et si oui, est-ce conforme aux directives de la fédération ?
- Si les agents ne sont pas formés au tir, quel est l'intérêt d'être armé sans savoir utiliser efficacement son arme ?
L'article de Cedric Fabbri nous laisse avec plus de questions que de réponses, mais il réussit à mettre en lumière un sujet qui nécessite une attention particulière. Le besoin d'un cadre réglementaire plus clair et plus précis pour la formation des agents de sécurité privée armés en France est manifeste.
Cedric Fabbri met en évidence une problématique majeure qui exige une résolution pour assurer à la fois la sécurité des personnes et le respect des lois et règlements en vigueur.