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La co-production de sécurité , complémentarité sécurité privée et sécurité publique, soulagé les effectifs de Police et les recentrer dans leur coeur de métier, problème de budget et d’effectifs de Police … Oui déjà, en 1926 à Paris on voulait faire un continuum de sécurité !
Quand on crois avoir inventé un concept … novateur ! … Dans ce texte est même cité un rapport de M. Emile Massard .. fait en 1907 ! Qui soulignait la pertinence et l’utilité des agents de sécurité privée pour une ville, la nuit.
Il est fait mention d’une société “La garde de nuit” qui assure la sécurité de la ville de Strasbourg la nuit.
Rapport du conseil municipal de Paris: 26 mai 1926
Extraits de ce rapport:
Brigade des théâtres et services spéciaux.
Que convient-il de faire pour fortifier cette surveillance et assurer d’une manière plus efficace la sécurité des Parisiens? Renforcer une fois encore et, comme nous l’avons fait au mois de juillet dernier, les effectifs des gardiens de la paix?
Le budget de la police a été déjà alourdi de 6 millions supplémentaires, votés par nous, à cette époque. Allons-nous encore imposer aux Parisiens,que nous avons le devoir de protéger contre l’audace croissante des malfaiteurs, une charge aussi écrasante? Il nous apparaît très nettement que nous pouvons fort bien améliorer la situation actuelle sans consentir un sacrifice aussi important.
Déchargeons tout d’abord la police municipale, dont le rôle principal est d’assurer la sécurité des habitants et dont le poste essentiel doit être la voie publique, de tous les -rôles de surveillance privée, de faction ou de parade, qu’on lui assigne en toutes circonstances; créons une police auxiliaire qui sera plus spécialement chargée de ce soin. Point-n’est besoin d’hommes en pleine force, entraînés et solides, dont l’intervention n’est jamais sollicitée ou seulement dans des cas tout à fait exceptionnels, pour assurer le service des théâtres (…)
Un service de – veilleurs de nuit », de «vigiles »- le nom n’a pas d’importance fonctionne à la satisfaction de tous, dans un certain nombre de villes, en marge ou sous la dépendance de la police régulière: M. Emile Massard le constatait lui-même récemment, en rappelant son rapport n° 9, de 1907, où il écrivait ceci:
Le type des veilleurs privés, employés exclusivement par les particuliers, se trouve à Anvers. Dans cette ville existent plusieurs sociétés de police importantes. La plus connue est la « Veiligheid ». Cette société a organisé un “service régulier de veilleurs par rue ». Ce service a pris une rapide extension. Il fonctionne de 10 heures du soir à 5 heures du matin (…)
Sera-t-elle autonome, régie par une société, comme dans certaines villes, ou placée directement sous les ordres de la Préfecture de Police? La question reste à examiner. Le moins qu’on puisse exiger, c’est que son chef soit nommé par le Préfet et que celui-ci ait, en toutes circonstances, la haute main sur ses services. Ce qui importe dès maintenant, c’est d’aboutir, et nous demandons à l’Administration de soumettre au plus tôt au Conseil municipal un projet en ce sens, ou de composer une Commission spéciale chargée d’examiner plus particulièrement ses propositions. La question en vaut la peine.
La 2e Commission,(…) lui a transmis une pétition d’une société strasbourgeoise, “La Garde de nuit” , tendant à introduire à Paris un service de rondes et de surveillance de nuit, à l’instar de celui qui fonctionne à la satisfaction de tous les habitants dans Strasbourg. Nous en avons sous les yeux le programme tel qu’il est appliqué. Il comporte des services de garde, intérieurs ou extérieurs, spéciaux pour les usines et les maisons de commerce, pour les appartements, villas ou maisons particulières, chantiers, maisons en construction, assurant ainsi selon le nombre des abonnés de la société-une surveillance nocturne plus ou moins complète de tout un quartier.
Toutes proportions gardées, cette organisation semble parfaitement applicable à Paris, et la Préfecture de la Seine, elle-même, aurait intérêt à y faire appel pour assurer la surveillance de ses écoles (…)
A Strasbourg, une société, déclare de son côté M. Emile Massard, président
de la 2e Commission, fonctionnait avant guerre [Guerre 14-18 ndlr] à la satisfaction de tous. «Elle existe encore aujourd’hui (…)
Nous avons pensé, Messieurs, concluait M. Massard, au nom de la 2° Commission, que cette question valait la peine d’être examinée de près; c’est pourquoi votre 2e Commission vous demande de bien vouloir renvoyer à l’Administration, pour étude approfondie, la proposition de M. Florent Matter et la pétition de la Société « La Garde de nuit».
rapport de la mairie de Paris – 1926