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DAAF: Le détecteur de fumée et l'assurance habitation - Mise au point

Table des matières

Stéphane Pénet, directeur des assurances de biens et de responsabilité de la Fédération française des sociétés d’assurances, FFSA, précise plusieurs points concernant l’assurance et la mise en place de DAAF:

L’assurance habitation couvre, à 99,9 %, des dommages matériels. Cela signifie qu’aujourd’hui l’ensemble des assureurs, qu’ils soient affiliés à la FFSA ou au Groupement des entreprises mutuelles d’assurances (GEMA), n’ont pas prévu de tenir compte de la présence ou non d’un DAAF pour respecter les exigences d’un contrat. De fait, il n’y a pas de lien « technique » entre le dédommagement de la perte de biens matériels et la présence d’un détecteur de fumée. Il n’y aura donc pas de sanction de l’absence éventuelle de celui-ci dans le logement.

Puis-je négocier une baisse de ma prime d’assurance ? : Ça va être dur !

La prime moyenne d’une assurance habitation en France s’élève à 217 euros et couvre plusieurs types de risques. Par exemple, les aléas naturels représentent 43 euros par an, le vol 42 euros, les dégâts des eaux 40 euros et l’incendie 39 euros.

Les Français s’assurent donc aujourd’hui contre l’incendie pour 39 euros par an, ce qui équivaut au prix de certains détecteurs de fumée. Dans ces 39 euros, ce sont exclusivement des dommages matériels qui sont indemnisés.

Les 140 assureurs qui sont en concurrence sur l’assurance habitation ont réussi à bâtir des contrats très accessibles sur le plan financier. On ne peut donc jouer que sur les éléments qui constituent le prix de revient de l’assurance.

En l’occurrence, un détecteur de fumée a avant tout pour but de sauver des vies, et c’est fondamental, mais il ne pèse pas sur le prix de revient de l’assurance habitation.

Bien sûr, cela n’empêche pas les assureurs qui sont dans une sorte d’apprentissage de la culture du risque autour de l’incendie de travailler commercialement par l’information, la sensibilisation sur l’importance de ces détecteurs de fumée.

L’attestation de mise en place d’un DAAF: Les assureurs ne veulent pas faire de la “police administrative” …

Les assureurs ne veulent pas et n’ont pas pour vocation à jouer la police administrative en lieu et place de l’État. Ils ont en effet déjà beaucoup de travail pour tenir leurs engagements vis-à-vis de leurs assurés et avoir des contrats qui les couvrent et les aident à se protéger. Ils n’ont pas besoin qu’on leur ajoute des fonctions de contrôle administratif.

Donc que vous envoyez ou non cette attestation à votre assureur .. cela n’aura aucune conséquence ni sur votre prime de risque , ni sur votre indemnisation.

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