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INFO LE POINT.FR. Le 13 novembre 2015, certains agents de sécurité n’avaient pas, en effet, de carte professionnelle, obligatoire pour exercer ces fonctions.
Par Beatrice Parrino
Des victimes de l’attentat du 13 novembre 2015 au Bataclan, durant lequel 90 personnes ont trouvé la mort et des dizaines d’autres ont été blessées, ont décidé de porter plainte contre l’entreprise privée chargée de la sécurité ce soir-là ainsi que contre certains de ses salariés. Des éléments de l’enquête ont fait apparaître qu’ils n’exerçaient pas tous dans les règles. Certains agents en poste le 13 novembre 2015 n’avaient pas, en effet, de carte professionnelle, obligatoire pour exercer ces fonctions.
« Cela peut paraître un détail. Mais pour les victimes, c’est une accumulation de détails sur la sécurité du Bataclan qui commence à faire beaucoup », souligne l’avocat Bernard Benaïem, qui représente une quinzaine de victimes dans ce dossier.
Certains s’interrogent aussi sur le fait que l’établissement apparaissait comme cible potentielle, et sur le niveau de protection mis en place autour au Bataclan. « Il faut comprendre la psychologie des victimes. Au début, elles étaient très entourées et puis, le temps passant, d’autres attentats frappant le territoire, elles peuvent se sentir livrées à elles-mêmes. Elles peuvent avoir l’impression d’être des victimes à vie. »
Attentat du Bataclan : plainte contre l’entreprise de sécurité
Des victimes de l’attentat du 13 novembre 2015 au Bataclan, durant lequel 90 personnes ont trouvé la mort et des dizaines d’autres ont été blessées, ont décidé de porter plainte contre l’entr…
Mais les agents de sécurité – sans carte pro – avaient-ils eu de “bons réflexes” ?
Qu’ils ai ou non eu une carte professionnelle ce soir là n’aurais vraiment rien changé à la donne et le massacre.
Le courage de plusieurs agents de sécurité a été même salué par plusieurs victimes:
Mais qui, risque quoi ?
Le dirigeant de l’entreprise de sécurité risque deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende , et l’agent de sécurité sans carte pro risque un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende ( Article L617-7 et L617-8 du CSI).
Mais le donneur d’ordre ?
Alors si le Bataclan avait aussi un service interne de sécurité, et qu’il on “sous-traité” la sécurité, il risque deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende pour le fait d’avoir eu des agents de sécurité du sous-traitant dépourvues de la carte professionnelle .
Mais si le Bataclan n’avais pas de service interne de sécurité ?
Là , à l’heure actuel, il ne risque rien sur le fait d’avoir eu via la société de sécurité privée des agents sans carte professionnelle … mais peut-être qu’un éventuel jugement va permettre de créer une “jurisprudence” sur la responsabilité du donneur d’ordre sur le fait de n’avoir pas vérifier la validité des carte pro…