Aller au contenu

SPCJ Service de Protection de la Communauté Juive : Une sécurité "privée" communautaire... Hors CNAPS ?

Table des matières

Je dénonce régulièrement les associations proposant des services de sécurité privée ICI, LA , ou encore ICI ).

Si tout le monde connaît les “services d’ordre” de syndicats ou internes à une association (Qui sont a priori légaux), qu’en est-il d’une “association” ayant comme seul but la “protection d’une communauté” (donc une protection ouverte à tous les Juifs, même non-membre de l’association SPJC …) … allant même jusqu’à “recruter” des agents de sécurité pour les écoles ? 

 

 

 

 

http://declarer.org/spcj-vert.gif

 

LE SPCJ: Présentation officielle

Le Service de Protection de la Communauté Juive a été créé en 1980, au lendemain de l’attentat de la rue Copernic à Paris.

 

Le SPCJ est issu d’une volonté commune du Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF), du Fonds Social Juif Unifié (FSJU) et des Consistoires, de protéger la communauté juive dans son ensemble. Ainsi, les membres du Bureau Exécutif du SPCJ sont désignés par les Institutions citées plus haut pour y siéger une fois par mois.

L’existence du SPCJ est essentiellement due à la menace terroriste et antisémite qui sévit depuis les années 80.

Le SPCJ est apolitique et à but non lucratif. Il n’est pas un mouvement de jeunesse, sa vocation exclusive est la protection de l’ensemble de la Communauté. En coopération totale avec les pouvoirs publics (Ministère de l’Intérieur, Préfectures), le SPCJ assure la protection des offices dans les synagogues les jours de shabbat ainsi que pendant les fêtes juives. Il intervient également à la demande de différentes associations, afin d’assurer la protection de grands événements communautaires.

 

Il est dans le domaine de la sécurité, l’unique organe officiel de la communauté.

Par ailleurs le SPCJ assure une mission d’Audit et de conseil en travaux de sécurité sur les bâtiments communautaires (écoles, synagogues…). En dehors des subventions ministérielles, le SPCJ peut accorder des subventions aux associations afin de les aider à financer des travaux qu’il aura préconisés au préalable.

 

Enfin, le SPCJ a mis en place en 2004 un Département « Ecoles » chargé de conseiller les directeurs, professeurs et associations de parents d’élèves en matière de sécurité. C e département peut assurer par ailleurs le recrutement et la formation des agents de sécurité professionnels pour les écoles et bâtiments communautaires.
Depuis 2009, le SPCJ déploie un programme de prévention destinée aux plus jeunes (8-15 ans) afin de les sensibiliser aux dangers auxquels ils peuvent être exposés et aux moyens de s’en prémunir.

Le SPCJ recoupe ces informations avec les pouvoirs publics au travers de contacts réguliers avec le Ministère de l’Intérieur.
Devant la montée de ces actes en 2001, le SPCJ a créé un Département « Aide aux Victimes». Une ligne verte est joignable 24 heures sur 24 afin de signaler tout acte antisémite ou tout danger immédiat. Les victimes appelant ce numéro reçoivent assistance et conseil dans leurs différentes démarches juridiques.

En dehors d’une équipe permanente, les membres du SPCJ sont tous bénévoles.

 

(source: http://spcj.org/dl/SPCJ-2010.pdf )

 

LE SPCJ: Association loi 1901 assurant la sécurité d’une communauté ?

Au regard de la présentation officielle de cette association de “protection”, celle-ci rentre a priori bien dans le champ d’application du CSI livre VI (missions de protection des offices, protection de grands événements, .) . Bref elle propose un service de sécurité privée à l’usage de la communauté juive, prise dans son ensemble. Cette association est, en plus d’être subventionnée par l’État, en relation étroite avec le ministère de l’intérieur !

 

LE SPCJ RECRUTE … DES AGENTS DE SECURITE !

Suite à l’affaire douloureuse de “Merah“, le SPCJ avait lancé en 2012 une campagne de recrutement … d’agents de sécurité ! Même si, a priori, les agents de sécurité sont embauchés par les écoles privées, c’est le SPCJ qui présélectionne et forme les agents. Ces écoles ont-elles créé un “service interne de sécurité privée”, dûment déclaré au CNAPS ? Et donc, paient-elles 0,7% de taxe CNAPS sur les salaires des agents de sécurité ?

 

Campagne de recrutement lancée par le SPCJ

source: http://www.fsju.org/doc/index/accueil/spcj-campagne-de-recrutement.html

Campagne de recrutement lancée par le SPCJ

Les écoles juives recrutent des agents de sécurité. Plus de 100 postes sont à  pourvoir en Ile-de-France et en Province en CDD et en CDI à temps plein. Vous êtes intéressés ? Faites nous parvenir votre cv à : recrutement@spcj.org – Tel : 0800 18 26 26

 

La mission : directement recrutés par une école, vous assurez, sous la responsabilité du Directeur ou du Responsable sécurité, la protection et la sécurisation des élèves, du personnel et des visiteurs de l’école.

 

Vous êtes présents à toutes les étapes de la vie de l’établissement pour prévenir les attaques potentielles et agir en conséquence. Vous mettez en place et assurez l’application des procédures de contrôle et vous faites respecter, par tous, les consignes de protection. Vous bénéficierez d’une formation initiale au moment de votre prise de poste puis d’un programme de formation continue tout au long de votre activité. La présélection des candidats ainsi que les principaux programmes de formation se feront sous la validation du SPCJ.

 

Profil : Nous recherchons des personnes sérieuses, impliquées, autonomes et responsables, qui savent aller au bout de leur engagement. Véritables hommes de terrains, vous voulez apprendre un métier au service des autres où rigueur et respect des procédures sont les maitres mots. Votre bonne condition physique est un atout indispensable pour mener à bien votre mission.

 

Un poste de sécurité du SPCJ : Qui assure une mission de vidéoprotection de certains sites ?!

Un intéressant article du Parisien datant de 2006 nous apprend qu’il existe un poste de sécurité du SPCJ (le service de protection de la communauté juive) installé au coeur du centre communautaire de la rue Broca (Ve);
On apprend avec étonnement que des agents de surveillance (bénévole du SPCJ ?) scrutent, en temps réel, les moindres allées et venues dans les locaux d’associations juives réparties dans toute la capitale. Douze sites (des bureaux de l’Union des étudiants juifs de France dans le IXe à l’institution Sinaï dans le XXe, en passant par les écoles-crèches Gan-Menahem ou Beth-Yaacov) sont désormais reliés au SPCJ par un réseau de caméras wi-fi avec transmission des images via Internet.
La ville de Paris subventionnerait ce système à hauteur de 200 000 euros chaque année.

Donc si on me dit que le SPCJ ne fait pas de la sécurité privée … avec un tel article, cela semblerait inconcevable de dire le contraire !

 

Anne Hidalgo, 1ere adjointe de Bertrand Delanoë aurait ajouté ceci:

” Pas question cependant de financer l’installation d’une vidéosurveillance « communautaire » dans la rue ou sur l’espace public. La commission départementale des systèmes de surveillance (présidée par le préfet de police) ne l’aurait pas autorisé. Pas question non plus de subventionner l’installation des caméras dans les synagogues ou les écoles confessionnelles qu’une mairie ne peut légalement pas financer. « Nous avons donc établi une liste de 12 sites prioritaires parmi les autres locaux de la communauté (des associations ou des crèches) en fonction des antécédents ou des risques d’agressions constatés »

Cet article précise notamment que:

” Lorsqu’un incident surviendra dans ces établissements, le protocole prévoit que les agents de surveillance de la communauté juive devront en priorité alerter les services de police avant d’intervenir eux-mêmes.”

 

Donc derrière ces écrans, le PC Sécurité du SPCJ est-il toujours en activité ? Ce sont bien des missions de sécurité privée, avec en plus un volet d’intervention pour des agents de surveillance du SPCJ ! Et tout cela avec la bénédiction de la mairie de Paris, de la préfecture et du Ministère de l’Intérieur !

Le danger de cette sécurité privée “communautaire” subventionnée et en relation “étroite” avec le ministère de l’intérieur …

Pourquoi ne verrait-on pas demain un SPCM ( Service de protection de la Communauté Musulmane) ou encore un SPCC (Service de protection de la Communauté catholique) ! Qui ne protège pas uniquement les “membres” de l’association, mais aussi toutes les personnes ayant la même religion ou les mêmes convictions !
On pourrait extrapoler sur la création du SPCS (Service de protection de la Communauté socialiste), qui aurait pour vocation la protection de toute personnea priori” socialiste ? ou encore du SPCFN (Service de protection de la Communauté du Front National) qui protégerait tous les sympathisants d’extrême droite ! Nous allons droit vers un chemin detestable : une milice privée pour les religions et/convictions.

Bien sûr le SPCJ n’est pas soumis aux règles strictes du CSI livre VI, ni soumis au contrôle du CNAPS et ne paie aucune taxe “CNAPS” concernant ses missions de sécurité privée. Le dirigeant du SPCJ n’a pas besoin d’agrément du CNAPS ni d’autorisation d’exercice … l’association peut même exercer sur la voie publique sans autorisation préalable du préfet ! Aucune contrainte concernant la tenue ou les signes distinctifs, ni même de contrainte spécifique au port d’armes ! Les agents de surveillance bénvoles/employés du SPCJ n’ont pas besoin de carte professionnelle ni de formation préalable de 140 heures …

 Bref, il est vraiment URGENT que la refonte du CSI livre VI règle le problème des “associations” assurant des missions de sécurité privée !

commentaires

Dernier

Obligations administratives en sécurité privée : Le piège de la négligence sur les titres de séjour

Obligations administratives en sécurité privée : Le piège de la négligence sur les titres de séjour

Le CNAPS prend des mesures sévères face à un manquement administratif. Mais pourquoi cette étape de vérification est-elle si cruciale ? Quels sont les risques encourus par les employeurs et les étapes essentielles pour éviter une sanction ? 📑💸 Découvrez les obligations clés 💼👮

Membres Publique
Le CNAPS frappe fort ! : 7500 € d'amende et 7 ans d'interdiction contre un agent de sécurité déloyal envers sont employeur !

Le CNAPS frappe fort ! : 7500 € d'amende et 7 ans d'interdiction contre un agent de sécurité déloyal envers sont employeur !

🔒Le CNAPS frappe fort ! Un agent de sécurité écope d'une sanction exemplaire : 7 ans d'interdiction et 7 500 € d'amende 💶 pour déloyauté et manquement grave aux règles éthiques. Cette décision souligne l'importance de l'intégrité dans la sécurité privée. #Sécurité #Éthique

Membres Publique
Politique de confidentialité Politique relative aux Cookies Conditions Générales