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Le vice-président de l’USP, Mr Michel Mathieu, à la tête de Securitas France depuis 2004, ouvre les hostilités contre son concurrent confrère du SNES.
Même si sur le site de l’USP, Le vice-président de l’USP est qualifié de “Discret et mesuré”,qu’il “préfère l’action concrète aux discours verbeux” et qu’il “s’exprime rarement dans les médias” , il a donné un beau contre-exemple à ce portrait lors d’une interview donnée à AEF Sécurité Globale (Lundi 25 février – AEF dépêche 8449).
Et je pense d’ailleurs que cette intervention, à l’aube de la refonte complète du code de la sécurité intérieure (livre VI), est vraiment contre-productive et montre la plaie béante et suppurante qui existe entre l’USP et le SNES. Au lieu de marcher côte à côte, ces organismes se renvoient dos à dos … pour le plus grand plaisir des donneurs d’ordres, mais ce qui doit agacer au niveau de la DISP/CNAPS. On en est encore à la lutte de pouvoir, alors qu’une nouvelle ère de la sécurité privée en France est entrain de s’écrire ! On peut dire qu’actuellement nous vivons un fait historique, comme le fut la loi du 12 juillet 1983 à l’époque.
Malgré tout, ces hostillités au plus haut niveau des organisations patronales en sécurité privée, ne sont que le reflet de ce qui existe dans notre profession: Un secteur éclaté, hyper concurrentiel et dénué de vision globale et noble de notre métier.
Le SCUD envoyé par Michel Mathieu
Lundi 25 février – AEF dépêche 8449
Michel Mathieu, Vice-président de l’USP et directeur de Sécuritas France:
Je note que depuis quatre ans, le Snes se met en marge de notre profession, comme d’autres syndicats de salariés se mettent en marge de l’ensemble des mouvements positifs de notre nation. L’avenir tranchera, mais pour moi il est déjà tranché. La création de l’Anaps est extrêmement stratégique. Il y a le monde du passé et celui du futur. Même si nous ne savons pas exactement de quoi il sera fait, il faut l’inventer. Beaucoup de groupes n’arrivent pas à dépasser ce cap. Ceux qui restent à défendre le passé sont déjà morts.
La contre-Attaque du SNES
Communiqué « droit de réponse à Michel Mathieu »,
Le SNES , le 7 mars
Le SNES, première organisation patronale de la sécurité privée, dont les 185 entreprises membres représentent autant , sinon plus, que toutes les entreprises représentées au sein de l’Anaps et en aucun cas : ” 1% des métiers de la Sécurité Privée” mais, bien 75% des entreprises syndiqués , travaille pour l’intérêt de toute une profession, pour l’avenir de femmes et d’hommes qui la composent, des clients ainsi que de nos concitoyens. Et ce, depuis bien plus de quatre ans… (…)
OUI , au SNES, nous sommes responsables et le revendiquons .
Il faut arrêter de vouloir opposer les grands aux petits. Tous les entrepreneurs et toutes les entreprises patrimoniales sérieuses ont le droit d’exister et doivent avoir le choix d’adhérer à l’organisation patronale qui les représentera et les défendra au mieux de leurs intérêts, en leur apportant les services qu’elles sont en droit d’attendre.
La volonté de certains de ne voir apparaître plus qu’une seule organisation, (peu importe comment on vous la présente) est, comme le dit ce directeur : “extrêmement stratégique”. Mais nous l’avions bien compris ainsi !.
Si être tourné vers le futur, c’est recréer le passé, avec les résultats que nous connaissons tous (rappelons-nous, l’UFISS), alors vous comprendrez aussi pourquoi le SNES, a tourné le dos à cette usine à gaz et donc à ce passé. Mais, certainement pas à la profession.