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Reportage consacré aux mercenaires, anciens militaires, embauchés pour assurer des missions de sécurité auprès de sociétés privées installées en IrKa. Commentaire sur images d’archives et interviews de Francis, agent de sécurité. et Jean-Paul HANON enseignant chercheur en Sciences Politiques.[Source : documentation France 3].
Les gardes lourdement armés des firmes privées de sécurité ne sont pas prêts à disparaître du paysage irakien avec la poursuite des violences et la réduction attendue de la présence des forces étrangères. Des sociétés militaires privées recyclent des anciens soldats payés très cher pour des missions essentiellement de sécurité.Ces mercenaires interviennent, soit au sein même des armées, soit pour des entreprises.
FRANCIS assure la sécurité d’un chantier de reconstruction électrique. Il rentre de mission, explique que le quotidien est très chaud, mais aime le travail fait sur place et gagne beaucoup d’argent. Le salaire d’un agent d’une société militaire privée gagne 10 000 à 13 000 euros par mois. Sud africains, yougoslaves, australiens, roumains, tous disposent du contrat officiel d’une firme militaire privée avec la bénédiction des autorité anglo américaines
FRANCIS : “la société avait l’agrément du Pentagone qui pouvait demander l’assistance militaire en cas de problème, d’évacuation… on pouvait aller à l’hopital militaire..”
Le Pentagone est le 1er client de ces sociétés. elle assure par exemple la protection de Paul Bremer. Ces entreprises sont principalement anglo saxones et jouent la transparence.
En Irak cela concernerait près de 20 000 personnes soit un soldat privé pour 10 militaires des forces régulières.
JEAN PAUL HANON : “la fragmentation de ces conflits conduit à des opérations qui sont plus courtes et beaucoup de pays estime qu’il n’y a pas lieu d’engager des vastes volumes de forces à un prix exhorbitant pour résoudre des opérations relativement simple, de basse intensité. La réduction drastique des volumes de troupe disponible en Europe et aussi aux Etats Unis laisse une offre considérable sur le marché”
Dans le centre d’entrainement Blackwater aux USA, on recycle des militaires d’élite. Cette société peut mobiliser en quelques heures des centaines d’hommes, 500 sont déjà en Irak.
RESPONSABLE DE FORMATION : “le secteur privé est très réactif, il est capable de former des hommes et se déplacer sur le terrain beaucoup plus rapidement que ne peut le gouvernement.” C’est en Afghanistan il y a trois ans que cette lucrative industrie prend son essor. Des militaires privés encadrent, forment la police et protègent même le président Karzai. Des associations des droits de l’homme craignent que ce domaine n’échappe à tout controle démocratique.
FRANCOIS XAVIER VERSHAVE : “quand il y a une armée on peut remonter la hiérarchie militaire et finalement le chef d’Etat major obéit à une autorité politique. Quand il y a des mercenaires ont dit “ah bah oui ce sont des mercenaires. L’objectif est de cacher une partie de la réalité de la guerre, de son coût et de ses crimes à l’opinion publique”. Et en toute bonne logique aucune de ces entreprise n’a intérêt à mettre fin à un conflit. En Irak, après le transfert de souveraineté, les effectifs militaires privés pourraient s’élever à plus de 30 000 hommes, davantage que le seul contingent britannique.