L’Assemblée nationale dispose désormais d’une salle ultra-sécurisée où les smartphones sont interdits, pour garantir la discrétion contre d’éventuels enregistrements ou tentatives d’espionnage.
De nombreuses affaires récentes ont mis en lumière la facilité que peuvent avoir certaines institutions ou certaines personnes d’enregistrer des réunions confidentielles (l’affaire Patrick Buisson) ou encore d’espionner les téléphones de hauts dirigeants (les écoutes de la NSA), etc.
Ainsi, selon le quotidien L’Opinion (repris par Le Figaro), le bâtiment de l’Assemblée nationale abrite depuis peu une salle ultra-sécurisée. Cette nouvelle pièce a été aménagée à la demande d’une Délégation parlementaire chargée du renseignement (quatre députés et quatre sénateurs) présidée par le socialiste Jean-Jacques Urvoas, qui aspirait à ce que les membres du palais Bourbon puissent travailler sans aucun risque de surveillance.
Quelles protections ?
La salle située dans un bâtiment de la rue Saint-Dominique, face au ministère de la Défense, a été opacifiée et donne sur une cour intérieure. Les portables y sont proscrits et le photocopieur ne garde rien en mémoire. La pièce a été passée au peigne fin par les services de renseignement pour s’assurer qu’elle ne renfermait aucun mouchard. D’autre part, le système de vidéo qui permet d’habitude aux députés de suivre l’activité de l’Hémicycle a été coupé dans cette « salle secret défense ».
Pour Jean-Jacques Urvoas, « il fallait que les services de renseignement soient en sécurité quand ils viennent » à l’Assemblée nationale.