Table des matières
«En tant que socialiste, je trouve important que ce soit des agents publics qui incarnent l’autorité, explique Sandrine Salerno. Il sera aussi plus facile pour eux d’entretenir des contacts avec les concierges ou les partenaires sociaux, qui ont le même employeur.» Sandrine Salerno
Finis les agents privés. Place aux APM, les agents de police municipaux. La Ville de Genève a décidé de donner à sa propre police la responsabilité de surveiller les abords de certains de ses immeubles. Elle met fin ainsi à une pratique qui durait depuis une dizaine d’années.
C’est notamment aux Schtroumpfs, dans le quartier des Grottes, que la Ville a mandaté une société privée en 2003 pour répondre à une vague de déprédations autour de ses immeubles. Ce mandat coûtait à la Ville 130 000 francs par année. Cette délégation au privé n’était pas du goût de la socialiste Sandrine Salerno. Mais la conseillère administrative se heurtait à un obstacle. Bien qu’en apparence publics, et propriété de la Ville, les abords de ces immeubles relèvent du domaine privé. Les APM n’y mettaient pas les pieds.
A la suite de discussions avec son collègue Pierre Maudet, il a été décidé que les APM pourront désormais y patrouiller. Ceci est valable pour les Schtroumpfs ainsi que pour d’autres sites, comme les Minoteries ou le Seujet. Les contrats de surveillance ne seront pas renouvelés à leur échéance.
«En tant que socialiste, je trouve important que ce soit des agents publics qui incarnent l’autorité, explique Sandrine Salerno. Il sera aussi plus facile pour eux d’entretenir des contacts avec les concierges ou les partenaires sociaux, qui ont le même employeur.» Toutefois, la socialiste n’exclut pas de recourir de manière ponctuelle aux privés. Elle maintient par exemple les contrats pour la surveillance de parkings souterrains, comme au Seujet.
Les APM intégreront ces nouveaux lieux de surveillance dans leur tournée, qui peut s’étendre jusqu’à minuit. «Cela ne va pas modifier leurs horaires ou générer des demandes d’effectifs supplémentaires, souligne Pierre Maudet. Mais les APM n’interviendront pas dans les allées.»
Sur sa lancée, le Conseil administratif va faire le point sur l’ensemble des mandats accordés à des privés et tenter d’en réduire le nombre. La Ville dépense aujourd’hui deux millions par année. Mais bon nombre de ces contrats sont liés à des événements exceptionnels ou à des tâches spécifiques, comme l’ouverture ou la fermeture de certains lieux. La marge de manœuvre est donc réduite. (TDG)