Table des matières
Voici les 3 axes principaux sur le retrait de l’offre de reprise par le SNES:
– des contrats nationaux avec des prix trop bas
– Beaucoup de contrats avec sous-traitance, qui seront vraisemblablement dénoncés,
– Enfin, certains contrats qui font déjà l’objet d’appels d’offres
COMMUNIQUE
Le SNES ne maintient pas sa participation conjointe à la reprise de Néo Sécurité
Le Syndicat National des Entreprises de Sécurité – SNES – a décidé de retirer son offre groupée de reprise par l’intermédiaire d’un certain nombre de ses entreprises adhérentes candidates d’une partie (10% environ) des contrats de Néo Sécurité. Cette décision est intervenue suite à un processus d’analyse économique et financière des dossiers par la principale organisation patronale de la surveillance humaine française.
La Commission ad hoc (constituée de 2 Présidents d’honneur du SNES et deux administrateurs du Conseil d’administration engagés à aucune reprise), créée par le SNES a analysé au fond les données reçues concernant les contrats, dont la reprise avait été proposée à l’organisation patronale professionnelle qui compte plus de 160 adhérents et représente 35% du marché. Cette démarche devait s’inscrire en complément d’une offre globale devant être formulée par le groupe FIDUCIAL pour près de 90 % des marchés.
La commission ad hoc, indépendante, après travaux, discussions et échanges approfondis, est parvenue à la conclusion suivante :
Les contrats proposés au SNES, s’ils étaient repris en l’état et repris par les adhérents volontaires, sans négociation préalable avec les cocontractants, seraient de nature à pouvoir mettre en difficulté les acquéreurs éventuels. Cette situation pourrait ainsi déséquilibrer financièrement les entreprises adhérentes “repreneuses” , voire les conduire à rencontrer eux-mêmes des difficultés. Un certain nombre d’entre elles ont d’ailleurs émis de fortes réserves, en cas de reprise des contrats proposés.
Estimant qu’il était donc de sa responsabilité collective d’organisation patronale, de veiller d’une part à ne pas aggraver la situation de ses adhérents, et d’autre part de veiller, tant que faire se peut, à la sauvegarde de tous les emplois en jeux, y compris chez les repreneurs, le SNES a tranché.
Il apparaissait en effet, au regard des informations disponibles effectivement parvenues en temps et en heure au SNES que, parmi les contrats proposés à la reprise, figurent :
– des contrats nationaux avec des prix trop bas
– Beaucoup de contrats avec sous-traitance, qui seront vraisemblablement dénoncés,
– Enfin, certains contrats qui font déjà l’objet d’appels d’offres
Compte-tenu de l’ensemble de ces réserves, la Commission Ad hoc SNES a donc pris la décision qui s’imposée : ne pas aller plus avant sur les négociations en cours.
Convaincu d’avoir oeuvré ces dernières semaines dans l’intérêt général, le SNES regrette d’avoir été contraint à prendre une telle décision mais elle s’imposait et a été prise en toute responsabilité. Et plus que jamais le SNES entend très prochainement se doter d’un consortium pour à l’avenir anticiper et maîtriser de tel enjeux structurels stratégiques puisque si l’outil avait déjà été créé, l’organisation aurait sans aucun doute pu maintenir son offre initiale de reprise globale.