Face à une hausse significative des agressions, des vols et des dégradations visant les bijouteries et horlogeries, l'importance de renforcer la sécurité de ces commerces n'a jamais été aussi pressante. Cette nécessité s'est accentuée suite aux perturbations occasionnées par le mouvement des gilets jaunes, les manifestations anti-réforme des retraites et les récents troubles urbains de juillet 2023. De plus, avec les ressources policières devenant de plus en plus limitées, la sécurité des commerces est mise à rude épreuve.
Le projet de loi N° 1680 de finances pour 2024 prévoit l'instauration d'un crédit d'impôt pour ces commerces afin de les aider à renforcer la sécurisation de leurs locaux.
Enjeux et considérations:
Les assurances imposent désormais des conditions strictes pour couvrir les dommages, requérant notamment l'installation de systèmes de sécurité avancés. Parallèlement, la solution du gardiennage via des sociétés privées ne semble pas être durable sur le long terme. Alors que des crédits d'impôt ont été mis en place pour d'autres secteurs tels que les buralistes et les vinothèques, il est surprenant de constater l'absence d'une telle aide pour les bijouteries, malgré les coûts considérables associés à la sécurisation de leurs commerces.
Vers une égalité de soutien:
La proposition est donc claire : instaurer un crédit d'impôt pour soutenir les bijouteries dans l'achat et la mise en place d'équipements de sécurité. Un arrêté, émanant des ministères de l'Intérieur et du Budget, viendra définir la liste des équipements éligibles, garantissant ainsi une gestion budgétaire rigoureuse et évitant toute surcharge pour les finances de l'État.