Avec l'approche des Jeux Olympiques de 2024 à Paris, le secteur de la sécurité privée se trouve face à un défi majeur : la pénurie de main-d'œuvre. Dans ce contexte, une question se pose : faut-il permettre aux entreprises de sécurité et aux salariés volontaires de travailler selon des horaires étendus, similaires à ceux des agents de sécurité du CEA (soumis au droit privé) ou des agents de sécurité incendie en IGH (SSIAP) ?
Contexte actuel de la sécurité privée
- Pénurie de main-d'oeuvre :
À l'approche des Jeux Olympiques, la demande en agents de sécurité augmente considérablement, exacerbant la pénurie actuelle de main-d'œuvre dans le secteur. Paris 2024 estime ainsi qu'il faudra environ 22 000 à 23 000 agents de sécurité pour l'événement. - Enjeux des Jeux Olympiques :
La sécurité est une priorité absolue pour un événement d'une telle envergure, nécessitant une mobilisation importante de ressources humaines qualifiées.
Les modèles existant de travail étendu
- Agents de sécurité du CEA (FLS): Ces agents travaillent selon un cycle de 24 heures de garde suivies de 48 heures à 72 heures de repos, un modèle adapté à la nécessité d'une surveillance continue.
- Agents de sécurité incendie SSIAP en IGH : Selon la convention collective de prévention-sécurité 3196, ces agents peuvent également adopter des horaires de travail étendus (24-72), en réponse aux exigences spécifiques de leur métier (article 2 - Accord du 18 mai 1993 relatif à la durée et à l'aménagement du temps de travail). Extrait : Vu les us et coutumes et la spécificité de la profession et suivant les exigences du service, les services IGH ou pompiers 24-72 sont désormais autorisés).
- Agents de sûreté et sécurité du Ministère de l'Économie : Bien qu'ils ne soient pas soumis au droit privé, ces agents suivent un régime de 24 heures d'activité continue puis 72 heures de repos, illustrant une autre forme d'organisation du temps de travail dans la sécurité.